belle découverte...

Pour une fois, un article destiné plus particulièrement aux aquarellistes, mais...qui peut intéresser tout le monde.

C’est en posant par hasard les yeux sur un article relatif au travail à l’aquarelle sur papier synthétique, dans un hors série de Pratique des Arts, que j’ai été interpellée par les possibilités de ce support. Etant actuellement, dans une recherche personnelle d’une nouvelle forme d’expression, me permettant d’associer les techniques différentes qui me passionnent, comme la photo et la peinture, ce support pouvait être une voix à exploiter. Cherchant d’autre part à remotiver Gérard au travail à l’aquarelle, nous nous sommes conjointement penchés un peu plus sur l’ article et avons décidé de trouver ce papier. Ce qui fut chose relativement facile, en France, le seul distributeur de ce papier particulier est le Géant des Beaux Arts.

Nous voilà donc au retour de quelques jours de vacances en possession de ce fameux Lanavanguard, l’équivalent français du support Yupo d’origine japonais.

La fiche technique est alléchante :

-...support multi-technique : aquarelle, acrylique, huile, encre, gouache, pastel, feutre, mines...
 ... excellente résistance aux UV
 ...résiste à l’eau et à l’humidité quelle que soit la quantité d’eau et la technique employée...
 ...résistant, ce qui rend les retouches facile et permet un grattage...

Il y a bien un paragraphe spécialement destiné aux aquarellistes, où il est précisé : .... "bien que nécessitant un certain temps d’adaptation" .

Suit toute une longue liste d’expérimentations possible à faire. Il n’en fallait pas plus pour que nous nous "jetions" dans la découverte.

Quel plaisir de voir la couleur fuser, les pigments se fondre, de créer des textures avec différents outils improvisés (papier absorbant, plastic, carton, couteau, brosse...)

A voir comment la matière réagit aux reprises que de perspectives créatrices naissent dans nos esprits.

Et quelle surprise de constater combien l’intensité des pigments ne s’affadit pas au séchage.

Ce n’est que le 1er contact avec ce nouveau support, mais je vous ferais part de notre adaptation.

D’après les recherches de Gérard sur le net, peu d’artistes utilisent ce papier synthétique, c’est vrais qu’il est un peu déroutant et oblige à faire la place dans son travail à une bonne part d’aléatoire.

"Mais n’est ce pas un peu là, le plaisir de la création ?"

Quelques travaux trouvés sur le net :

Les nuits blanches étant très productrices en idées de tout genre, il m’est venue celle de faire un essai particulier d’imprimer une photo sur ce support. C’est avec une certaine fébrilité que j’ai fait le 1er essai cet après midi. Le résultat est assez probant et je n’ai pu m’empêcher de jouer ensuite avec l’aquarelle pour voir comment les 2 techniques allaient se supporter.

La réaction de l’eau avec la photo une fois sèche est la même qu’avec les pigments aquarelles, cela dissous la couleur, permettant d’estomper la photo dans certaines zones et de les structurer autrement. Ce n’est que mes 1eres "élucubrations" , mais déjà une foule d’idées se bousculent. J’ai travaillé une zone à l’aquarelle et j’attends qu’elle sèche parfaitement pour la retravailler à l’encre.

Forte de cette 1er expérience, j’ai voulu voir si l’inverse "fonctionnait" : imprimer la photo sur le support peint à l’aquarelle.

Visiblement tout est possible, et ce support représente un véritable terrain de jeu.

Il me tarde de voir comment Gérard va apprivoiser à son tour ce papier synthétique.

Il n’est certainement pas très écologique ( il s’agit de polypropylène) bien que la notice indique qu’il est sans acide et recyclable . Un autre point moins en sa faveur, la conservation du travail fini va demander impérativement l’emploi d’un fixatif.

Mais que de bons moments créatifs en perspective avec certainement quand même quelques moments de doute...